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Déclaration de la CGT au Conseil Académique de l’Éducation Nationale (Rennes, le 5 avril 2022)

Déclaration de la CGT au Conseil Académique de l’Éducation Nationale

(Rennes, le 5 avril 2022)

Monsieur le Préfet, Mesdames les Vice-Présidentes, Monsieur le Recteur, Mesdames et Messieurs,

Fini les mauvaises blagues du début de mois et place en cette journée mondiale du travail invisible, à la mobilisation de l’ensemble des personnels par la grève sur les revendications des collègues AESH, profession précaire rassemblant 93% de femmes. Depuis un an, les mobilisations des AESH ont été importantes, démontrant que la colère s’amplifie. Les AESH aspirent à exercer leur métier dans des conditions dignes mais le ministre reste sourd à leurs revendications. Pourtant, elles et ils contribuent pleinement par leur professionnalisme à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap.


Le mépris institutionnel de ce dernier quinquennat entaché d’un libéralisme autoritaire et de

réformes antisociales systémiques aura contribué largement à dégrader les libertés démocratiques et les acquis sociaux historiques, plongeant la population dans la pauvreté, la précarité et le désespoir, faisant ainsi le nid de l’extrême droite de plus en plus décomplexée.


Dans ce contexte, à la veille d’échéances électorales importantes, alors que certain-e-s candidat-e-s nous annoncent un départ plus tardif en retraite, des augmentations parcimonieuses et reprennent les logiques du « travailler plus pour gagner plus »,la CGT Éduc’action restera mobilisée contre toutes celles et tous ceux qui voudront revenir sur ces conquis.


La CGT Éduc’action dénonce la destruction des services publics annoncée par nombre de candidat-e-s à cette élection. Cette destruction participe à la montée de l’extrême droite, ennemi mortel du monde du travail qui allie barbarie, racisme et ultralibéralisme. Nous affirmons la nécessité impérieuse de lutter contre le danger fasciste qui constitue une menace concrète et immédiate dans notre pays. C’est pourquoi, la CGT Éduc’action réaffirme : « Pas une voix pour l’extrême droite ! ».


Aussi, le service public d’Éducation, fortement attaqué, n’échappe pas à ces projets de casse :

fracturation des collectifs de travail, sélection de plus en plus précoce des élèves, réformes du bac et des lycées qui trient encore davantage les élèves, le tout apprentissage, fin du collège unique, instrumentalisation de la laïcité, privatisation rampante de l’Éducation. Plus que jamais, un plan d’urgence pour l’Éducation et un contre-projet permettant l’émancipation de toutes et tous s’imposent !


En outre, la CGT Éduc’action, réunie dernièrement en congrès national à Guidel (56), a inscrit son

combat féministe dans ses statuts. Celui-ci passe notamment par les luttes pour l’égalité salariale et professionnelle et la revalorisation massive des métiers féminisés.


Mais nous n’oublierons pas que ce CAEN s’ouvre dans un contexte grave sur le plan national

comme international.


Face à l’agression russe en Ukraine engagée sauvagement par un despote clone contemporain du sanguinaire des Carpates Vlad III, dit «l’empaleur», la CGT Éduc’action rappelle l’urgence de

l’arrêt des combats, du désarmement, la garantie de la paix et le respect des droits fondamentaux.


Nous affirmons notre solidarité aux populations qui souffrent en Ukraine et aux manifestant-e-s

réprimé-e-s en Russie, et au mouvement syndical en premier lieu.


Nous dénonçons la responsabilité des impérialismes de tous bords, dans les guerres sur les

différents continents y compris l’impérialisme français et la politique de l’OTAN.


Nous réaffirmons l’exigence d’accueillir dignement toutes les personnes qui fuient la guerre, ou les conséquences climatiques et économiques du capitalisme, sans aucune discrimination, et de

scolariser tous les enfants, y compris celles et ceux déjà présent-e-s sur notre territoire régional.

Car l’expulsion des familles d’exilé-e-s et de leurs enfants du gymnase de la Poterie à Rennes, le 30 mars dernier, effectuée dans des conditions peu hospitalière renvoie surtout un bien mauvais

signe de notre démocratie. Aussi, nous demandons leur relogement et leur régularisation rapide

afin de pouvoir vivre, travailler et étudier dignement comme notre terre d’accueil devrait pourtant leur garantir.


Enfin, dans un avenir non lointain, le 1er mai doit constituer une journée massive de manifestation pour la défense des travailleur·euses et la paix dans le monde.


D’ores et déjà la CGT Éduc’action appelle à mettre en échec les projets libéraux et réactionnaires

en construisant la mobilisation unitaire du salariat (notamment par la grève), seule à même

d’instaurer le rapport de force qui permettra de construire la société que nous voulons, une fois

débarrassé-e-s des Princes machiavéliques et autres Dracula assoiffé-e-s de pouvoir.


Merci de votre attention.


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