Le jeudi 13 janvier a été une journée de grève d’une ampleur exceptionnelle. Les annonces faites par le premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale ne sont pas suffisantes. Néanmoins, elles ont montré que la grève des personnels et de l’ensemble des acteurs de la communauté éducative a un impact fort, et que, en poursuivant, nous pouvons obtenir satisfaction sur nos revendications.
La situation est intenable dans l’Éducation nationale. . La crise sanitaire est révélatrice de la casse du service public d’éducation. Le chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire mérite des réponses fortes, au-delà des engagements pris par le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale. Il faut immédiatement :
1 - Créer tous les postes statutaires nécessaires pour assurer les remplacements, au-delà du recours aux listes complémentaires dans le premier degré annoncées.
2- Au lieu de protocoles inapplicables, doter les écoles et les établissements en matériel de protection en nombre suffisant, bien au-delà des volumes annoncés et y compris pour les élèves. Personnels, élèves et parents ont besoin de stabilité, pour travailler et étudier dans un environnement serein et sécurisé.
3- Reporter les épreuves de spécialités de mars et les organiser plus tard sur la base des programmes arrêtés en mars, les transformer en épreuves finales et en épreuves nationales pour un retour au bac national.
4- Annuler les évaluations de mi-CP.
5- Répondre aux revendications des AED et AESH, en première ligne face à la crise sanitaire et sa gestion catastrophique.
D’ores et déjà, dans le Morbihan, il est annoncé zéro poste pour la rentrée prochaine. C’est inacceptable ! L’Ecole a un besoin urgent d’investissement. Il faut des recrutements massifs et immédiats et réduire les effectifs dans les classes. Il faut augmenter les salaires des personnels, au-delà des annonces du Grenelle de l’Éducation, dans le cadre du dégel du point d’indice et d’augmentations indiciaires. Le ministre Blanquer doit restituer les centaines de millions qu’il a rendus à Bercy.
La colère des personnels, des parents et des lycéen·nes n’est pas retombée ! L’heure est à la poursuite de la mobilisation !
Pour obtenir satisfaction sur les revendications, nos organisations appellent personnels, parents et lycéen·ne·s :
A se rassembler devant les écoles et les établissements en présence de la presse
A diffuser cette déclaration
A lister les besoins dans les écoles, les établissements et les services.
Nos organisations syndicales CGT Educ’action, FNEC FP FO, FSU et Sud Education apportent leur soutien aux AED qui sont (seront) (étaient) en grève ce 20 janvier. Cette semaine de mobilisation doit déboucher sur une grève massive le 27 janvier dans le cadre de l’appel interprofessionnel, au côté des salariés du privé et des autres agents du public, confrontés eux aussi aux mesures d’austérité du gouvernement et du patronat.
