Le monde scolaire et universitaire comptent 285 foyers de contamination, soit un tiers des clusters, a annoncé Santé publique France le 24 septembre dans son dernier bulletin. Dans ce contexte, notre organisation demande un plan d'urgence pour le système scolaire.
D'après le dernier bulletin hebdomadaire de l’agence Santé publique France (SPF), publié jeudi 24 septembre, 32 % des 899 clusters en cours d’investigation concernent le milieu scolaire et universitaire. Au 5 octobre, 203 clusters étaient actifs à Paris et en Ile de France, et 40% concernent des établissements d'enseignement (collèges, lycées, universités, grandes écoles...). Avec l'évolution de l'épidémie, le gouvernement a décidé lundi 5 octobre de restreindre les capacités d'accueil des établissements d'enseignement supérieur et d'instaurer une jauge dans les espaces d'enseignement et d'accueil à 50 % au plus de leur capacité nominale, dans les zones d'alerte renforcée (Bordeaux, Lille, Toulouse, Montpellier, Rennes, Rouen, Nice, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble) et zones d'alertes maximum : la métropole d'Aix-Marseille, Paris et ses trois départements limitrophes : Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis. Aucune nouvelle mesure n'a été mise en place pour l'enseignement secondaire et primaire, où le protocole sanitaire a été assoupli le 22 septembre.
Depuis la rentrée, les personnels constatent une multiplication des difficultés de fonctionnement :
restauration
circulation dans les établissements,
internats et logements,
impossibilité d’aérer des salles,
manque de sanitaires,
alourdissement de la charge de travail des personnels d’entretien.
Le système éducatif est le grand oublié du plan de relance, qui octroie des milliards aux entreprises, sans contreparties. La ministre de l'enseignement supérieur a annoncé des places supplémentaires en université mais sans rallonge budgétaire, la mesure se résume à rajouter des chaises dans les salles de cours...
La CGT revendique un plan d'urgence et des moyens à long termes our l'éducation nationale et l'enseignement supérieur :
des masques gratuits et en nombre suffisant pour les personnels et les étudiants ;
un plan massif de recrutement (de personnels d’enseignement et d’éducation, d 'assistant·e.s d’éducation et accompagnants des Élèves en situation de handicap, de personnels administratifs, d'infirmier.es et de médecins, de fonctionnaires territoriaux, de personnels pour les cités universitaires et le CROUS) ;
l’aménagement rapide de locaux supplémentaires permettant la réduction du nombre d’élèves/étudiant·e.s par salle ;
l’installation de sanitaires en nombre suffisant ;
la mise en place d’une médecine de prévention à la hauteur des besoins pour les personnels et les jeunes.
Cet été, certains pays, comme l’Italie, ont pris des mesures dans ce sens, en assumant l’effort budgétaire nécessaire. Le gouvernement français ne l’a pas fait. Ce sont les personnels, les élèves, les étudiants et leurs familles qui en subissent, aujourd’hui, les conséquences.
Source : La CGT https://www.cgt.fr/actualites/france/education/conditions-de-travail/crise-sanitaire-il-faut-un-plan-durgence-pour-le?
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